Les Murmures du Passé
C’était une belle journée chaude et de la promesse d’une aventure. Je m’étais mis en route avec mon ami André, équipé de notre curiosité sans limites et de nos appareils photos pour documenter notre périple. Notre destination : la Mine de Bristol, ou comme elle était autrefois connue, la Mine Hilton, un joyau oublié du Québec, dormant silencieusement sous le manteau de la nature sauvage.
En entrant dans l’enceinte de la mine, une sensation étrange nous a saisi. Il était clair que cet endroit, autrefois vibrant d’activité et de vie, avait été abandonné à l’emprise du temps. Nous avons vu devant nous le témoignage silencieux d’une époque révolue, des ruines qui se dressaient fièrement malgré les années de négligence. Le passé industriel du lieu était encore évident, malgré l’invasion de la végétation.
Les restes de l’usine, autrefois le cœur battant de la mine, étaient désormais réduits à des fondations en ruine, comme les os blanchis d’un géant oublié. Les systèmes de communication étaient encore en place, comme des artères desséchées, témoignant d’une époque où les ordres et les nouvelles volaient à travers les ondes. Des pneus de machines lourdes, rappels de l’époque où d’énormes véhicules roulant avec une puissance tonitruante, jonchaient le sol.
Des panneaux électriques érodés par le temps étaient parsemés ici et là, tels des pierres tombales silencieuses du passé industriel du site. Des moteurs rouillés gisaient, semblables à des fossiles d’acier, comme si les battements de cœur de la mine avaient été figés dans le temps.
En documentant ce lieu à travers l’objectif de mon appareil photo, j’ai ressenti une connexion étrange avec le passé. Chaque cliché capturé semblait raconter une histoire différente, chaque ruine avait une voix silencieuse qui parlait des jours de gloire passés.
Et tandis que le soleil descendait à l’horizon, nous avons quitté la Mine de Bristol, emportant avec nous non seulement des images, mais aussi des souvenirs intangibles et des récits silencieux qu’elle nous avait murmurés.
Ce n’était pas une journée comme les autres, un road-trip qui nous a rapprochés non seulement du passé du Québec, mais aussi de l’éphémère nature du temps lui-même. La Mine de Bristol, avec ses bâtiments en ruine et sa végétation luxuriante, restera gravée dans nos mémoires comme un rappel puissant de la beauté poignante de la désolation et du passé qui murmure toujours son histoire à ceux qui sont prêts à écouter.
Un peu d’histoire
La mine de Bristol
La mine de Bristol se trouve près de la ville de Shawville, dans la municipalité de Bristol située dans la région de l’Outaouais, au Québec. Les premiers colons ont été attirés par les magnifiques forêts de pins blancs situées dans le canton de Bristol au début des années 1800.
La mine de fer de Bristol a été en activité de 1873 à 1894, et a été l’une des principales mines utilisées pour le fer au Canada à cette époque. Elle a exporté son fer à travers le monde vers des endroits comme la Belgique, l’Angleterre et la Pennsylvanie. Après sa fermeture en 1894, la mine est redevenue active sous un nouveau nom, “The Hilton Mine”, de 1956 à 1977.
The Hilton Mine
La mine de Hilton, qui employait jusqu’à 300 personnes, a été la première mine de fer et usine de bouletage à être construite au Québec et l’une des premières au Canada. Après sa fermeture en 1977, la carrière Lamarche McGuinty Inc. a été créée sur le site de la mine de Hilton à Bristol, ce qui a permis son développement en tant que grand producteur de granulats grâce aux vastes réserves disponibles sur le site, proches de 100 millions de tonnes de pierre et de sable de haute qualité.
La fermeture de la mine Hilton en 1977 a conduit à la mise à pied de 300 travailleurs. La mine a été gérée par Pickands Mather and Company et était détenue conjointement par Stelco Mines, Quebec, Ltd., une filiale entièrement détenue par la Steel Company of Canada Ltd., et la Bristol-Quebec Mining Co. Ltd., qui était détenue par la Jones & Loughlin Steel Corp. Il y a eu des rumeurs selon lesquelles la mine devait rouvrir en 1979, mais cela ne s’est jamais produit.
Aujourd’hui, la fosse de la mine est remplie d’eau, et certains bâtiments sont encore intacts. Le site de la mine de Bristol continue d’être un rappel évident de l’histoire minière riche de la région. Même si la fosse de la mine est maintenant remplie d’eau et que certains bâtiments sont encore intacts, la zone n’est plus active pour l’extraction minière depuis des décennies. Cependant, les vestiges de son passé ne sont pas les seuls attraits du site. La zone environnante est devenue un lieu de loisirs pour les résidents locaux et les visiteurs.
En effet, la municipalité de Bristol, qui est située sur la rive nord du Lac des Chats, est un lieu touristique populaire avec ses deux terrains de golf et sa plage publique au parc McLellan. Les résidents de la région et les visiteurs profitent de ces installations tout au long de l’été.